Il y a certains sons qui mobilisent, qui invitent à s’impliquer et qui engagent à participer. Au moment où l’on parle régulièrement d’effondrement généralisé d’un système (politique, social, économique, écologique) j’ai choisi de m’intéresser aux sons de soulèvements.
Ma pièce laisse envisager le sonore comme un potentiel de rassemblement et de convergence. Son écoute devient fédératrice, fraternelle, elle réunit en un même temps et un même lieu plusieurs individus distincts pour les lier en une même présence, une même voix, un même mouvement. Les enceintes diffusent des enregistrements de manifestations diverses qui se déplacent
dans l’espace avant de converger vers le point où se tient l’auditeur.
Margaux Ribeaucourt (ESÄ, 4e) s’intéresse aux formes poétiques de l’effondrement et considère le champ du développement personnel comme la «ressource humaine» inépuisable pour faire face au désastre annoncé, en perpétuel aller-retour entre individualité et corps collectif