purr-hifi
Le point de départ était d’utiliser le son pour apporter du soin. En l’occurrence, je propose une sorte d’apaisement grâce aux vibrations des basses fréquences produites par le ronronnement du chat. Il naît un contraste entre la douceur du ronronnement et le côté très massif et imposant du mur de son.
Le soin est paradoxal, entre agression et apaisement. D’ailleurs le ronronnement du chat peut communiquer aussi bien un plaisir qu’une souffrance. Le chat étant un animal populaire (dans la société occidentale), il offre un exemple de cohabitation démocratisée entre humains et le reste du règne animal. La fausse fourrure renvoie au côté kitch, »tuning », »custom » que l’on peut retrouver dans la conception du sound system (par exemple en Amérique latine avec des sound systems »animaux totem ») elle peut aussi renvoyer à la manière réductrice dont cet animal est présent dans l’inconscient collectif. L’animal et l’humain sont à la fois réunis par la structure mais aussi absents, puisque réduits à une structure très frontale qui semble produire une douce respiration.
Mathilde couturier 4éme année, étudiante à l’EESI (Poitiers) en master et en Erasmus à Arts². Dans sa pratique elle utilise différents médiums selon les projets (vidéo, photographie, sculpture, 3d et installation). Elle propose des formes qui retranscrivent des disparitions, des dé-contextualisations et qui renvoient à un questionnement sur la question de l’artificialité et une certaine appréhension de monde du vivant.