Il s’agit de créer une pièce sonore à partir de la déconstruction d’une structure (installation / performance) et de fragments de textes projetés à côté. La structure est composite. Pléthore de matériaux d’origines et de tailles variables (sommier, cadre de piano…) s’accumulent, s’amoncellent, se superposent maladroitement. La performance exécutée par plusieurs performeuses consiste à gratter, triturer, jeter, enlever, écraser, détruire et aboutir à une partition sonore expérimentale, donnant la voix, des voix – non articulée.s – au texte. Les performeuses gravitent autour de la structure et la détruisent peu à peu avec une écoute particulière aux gestes, aux impacts et aux chutes d’objets. Une seule pièce vous manque et tout est dépeuplé. Au fur et à mesure de cette création sonore, l’installation devient ruine plutôt qu’un tas chaotique dont on gardera et diffusera pendant l’exposition la trace sonore comme une résonance, un écho à la performance passée.
« Souvent les configurations merveilleuses produites par l’échec révèlent la médiocrité des objectifs. Bien sûr, nous devons faire tout notre possible pour réussir, sinon nous ne pourrions pas véritablement échouer. » Cornelius Cardew
« Une langue parvenue à sa perfection s’est déconstruite et altérée d’elle-même, par la seule loi de changement, naturelle à l’esprit humain ». Préface au Dictionnaire de l’Académie Française. 1848.
Charlotte Dumont :4e année. ESÄ. Née à Bordeaux, passée par l’école d’art de Biarritz après un bac en série L et un an en sociologie. Passionnée par l’écriture, elle développe une pratique autour de la performance, de la vidéo et du son.
Elena Carbonelli : 4e année. ESÄ.Baignée dans le monde sportif depuis son enfance, elle a suivi des études en danse et performance à Strasbourg puis à Lille. En parallèle de ses études elle a toujours participé à des projets, collectifs qui l’ont peu à peu amené à toucher à des médiums plus variés, comme la peinture, le son…