Ce projet est une installation (vidéo/son). Elle se compose de sept écrans suspendus à hauteur de visage, formant un cercle. Sur chaque écran est projetée la vidéo d’une personne, taille 1/1, en buste, racontant une anecdote personnelle. Au cœur de l’installation, un mix sonore de toutes ces anecdotes, au total sept, se fait entendre et crée une atmosphère immersive. C’est une cacophonie. Il est alors très difficile, voire impossible, d’associer une image à une voix.
Au centre de l’installation trois casques audio sont suspendus. Dans ces casques on entend l’enregistrement sonore d’une des vidéos projetées, une seule anecdote est donc audible à la fois. Dès lors, une intimité se crée. Le spectateur est alors amené à se demander de quel écran provient cette voix. Beaucoup d’éléments entrent en compte : le sexe, la gestuelle, la morphologie. L’intonation est associée aux saillies corporelles ; une voix douce nous dirigera plutôt vers un profil à la gestuelle ou à l’expression timide, aux yeux baissés.
Incarner questionne la manière d’incarner la voix – indissociable du corps. Le but est d’ouvrir les yeux du spectateur sur une certaine théâtralité quotidienne, utilisée par tous dans nos manières de communiquer. Le langage du corps révèle une personnalité et son intimité.
Julie Gaubert. 4e année ESÄ. née à Marseille en1996.
Mon travail s’articule autour de réflexions liées aux différents moyens d’expression.
Mary Costeaux. 4e année ESÄ. née le 20 janvier 1994 à Reims. Travaille en particulier sur le quotidien, jugé « banal », et le charme des petits riens. L’infra-ordinaire. Je tente d’exercer le regard sur ce dans quoi nous baignons, dans notre condition de « nous-même »