Le Gallustan a existé, à mi-chemin entre l’Angleterre et les Flandres. L’île aurait disparu sous les eaux, personne n’a jamais vraiment su l’expliquer. C’est pourquoi j’ai décidé de chercher, de fouiller. Les premières traces que l’on retrouve de ce peuple se situent dans les fonds de l’actuel hospice Comtesse de Lille. Il s’agit d’une céramique datant de la fin du XIIIe siècle, offerte à la comtesse de Flandre et aux sœurs Augustines lors de l’arrivée des Gallos sur le continent.
Cette céramique contient du sel qui servait alors de monnaie sur l’île. On peut lire une courte phrase, signée par la comtesse de Flandre, inscrite sur le livre d’or de la salle des pèlerins. Elle écrit : « Ils nous sont arrivés des mers par les canots en la nuit du 15 mars 1248 accompagnés de deux coqs et d’une jarre remplie de sel». Ce projet est une recherche archéologique, ethnographique
vacillant entre réalité et fiction et qui s’inscrit dans les multiples couches de l’inconscient collectif.
Après la création de la compagnie Théâtre Maïeutik et de plusieurs pièces originales qui associent danse expérimentale et performance, Alexis Costeux (ESÄ, 3e), de retour en école d’art, élabore une recherche autour d’une île imaginaire.